Off World

Déchets en liberté.

Intentions et démarche artistique

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En 2018, quand je commence à peintre et dessiner, je crée des pochettes de disques. Avec l’idée dès le début de travailler la fréquence, l’ondulation.
Ensuite c’est devenu des tableaux. J’ai utilisé sur un de mes travaux des bandes analogiques d’enregistrements, elles m’ont servie à créer une ondulation verticale, ensuite je les ai décollé du tableau, je me suis aperçu que de la matière magnétique était restée sur le papier, je me suis dis qu’il fallait que je revienne sur ce travail un jour...
A mon travail de peinture et de sculpture est venu se rajouter en 2022, l’art plastique, avec les déchets qui sont jetés sauvagement dans la nature. C’est un sujet qui me préoccupe depuis l’adolescence.

Aujourd’hui... Projet Off-Wolrd 2024


Sur les bandes analogiques sont enregistrés des sons associés aux déchets ramassés, écrasement d’une canette par une voiture, ballon plastique qui éclate, éclatement d’un pneu, des extraits sonores de témoignages sur le sujet...
Ces bandes enregistrées en boucles servent à la création d’un tableau. Elles sont découpées, ensuite c’est un travail de collage et décollage. Elles laissent une trace aléatoire, deux tableaux « abstraits » naissent. Etablissant ainsi des liens, un récit artistique, un langage entre les tableaux « déchets » et les tableaux « bandes analogiques ».
Mon travail est en lien avec la sérendipité.
Pendant l’exposition, la bande son peut-être écoutée.
Propos
« Plus de quarante années se sont écoulées depuis mon premier déchet ramassé dans la nature ; j’étais encore un enfant... ».

Chaque année, les Français* jettent 82 000 tonnes de déchets sauvages dans la nature, sur le bord des routes, les plages, les montagnes, les forêts. Deux kilos par citoyen composés de mégots, emballages, canettes et ordures en tout genre ! *(source - 67 751 838 habitants en France en 2023).

Ces chiffres me font personnellement froid dans le dos. Me donnent le tournis et mal au cœur aussi. Comme ces déchets que je croise tous les jours, partout, parterre. De ce froid, de ce malaise, de ces verrues qui jonchent la nature de mon enfance, je veux faire un sujet artistique, une œuvre hors du monde, qui m’échappe. Off world.

Off World n’est pas une sensibilisation de plus à l’écologie. Ce projet est en moi depuis trop longtemps. Je souhaite à travers lui proposer une lecture différente des chiffres indiqués ci-dessus. Proposer un regard sensible, le mien, sur les rébus du quotidien, ces déchets qui en disent long sur nous, nos vies, et les raisons qui nous poussent, en conscience, à ne pas les voir pour ce qu’ils sont.

Nous sommes depuis longtemps informés sur le respect de l’écologie, les conséquences de la pollution sur la santé, les dégâts du réchauffement climatique pour les futures générations...
  • Arles, Provence-Alpes-Côte d'Azur, France